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John William Waterhouse : la grâce et la force du mythe en peinture

Hylas and the Nymphs

Hylas and the Nymphs

Né à Rome en 1849 , le peintre anglais John William Waterhouse eut une trajectoire remarquable et inspirée, au croisement d’une époque en plein changement, et restera un talent inclassable. S’il commence par une peinture proche de Sir Lawrence Alma-Tadema et ses grands sujets Antiques, il évoluera pourtant vers un style plus en pâte épaisse, à la limite de l’esquisse, à la gestuelle enlevée, restant précis sur le sujet, à la manière d’un Burne-Jones, mais sans pour autant coller tout à fait aux canons du préraphaélisme.

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A l’image de ce « Orange Gatherers »(1890), le contraste entre le fond abstrait, les coups de pinceaux bruts de l’ensemble et la finesse réservée aux traits du personnages donnent un rendu incroyablement vivant, proche de l’impressionisme…

Ses sujets évolueront également, passant de Rome aux thèmes chevaleresque du moyen-âge, souvent en lien avec la littérature (particulièrement des scènes issues de Shakespeare), plus que par les symboles chers aux préraphaélites…

Un de ses plus célèbres tableaux, « The Lady of Shalott », inspiré d’un poème de Tennyson, revient sur une variante du thème arthurien de Tristan et Yseult, et illustre les intentions dramatiques du peintre, tel un illustrateur cherchant à donner de la profondeur à un personnage, en fixant un moment de l’histoire comme un arrêt sur image :

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Coquetterie de l’histoire de l’art toujours en perpétuel mouvement, un court-métrage a été réalisé, développant l’histoire de cette Lady of Shalott, se terminant à l’instant « T » du drame, pour une belle mise en abîme :

 

Mais le fil rouge de son oeuvre, c’est sans doute sa recherche de profondeur des personnages, de leur regard perdu dans leurs pensées, ou exprimant les idéaux nobles de l’amour courtois

Tristan-and-ISolte

Tristan-and-ISolte

Enfin, on notera la délicatesse particulière donnée aux nombreux portraits féminins, exaltant la grâce et une sensibilité unique, à une époque encore une fois, très à cheval sur les canons académiques (Lui-même fut membre de la Royal Academy), où il était difficile de faire grandir un style personnel hors des courant. Entre l’académie et les courants alternatifs, Waterhouse impose pourtant sa manière, empreinte de poésie , par les sujets traités, et d’une force contenue , par le traitement pictural. Moins connu de son vivant que ses camarades du mouvement préraphaélite comme Rossetti, il n’en est pas moins reconnu mondialement aujourd’hui, et ses peintures exposées dans les plus grands musées.

Study for the lady Clare

Study for the lady Clare

water The Sorceress

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