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Les mystiques occidentaux contemporains (3) : Gitta Mallasz

Gitta Mallasz fut une témoin du 20e siècle, traversant la 2e guerre mondiale dans l’horreur nazie, reconnue « Juste parmi les nations » pour avoir sauvé plus d’une centaine de juifs en Hongrie. Championne de natation dans sa jeunesse, ensuite artiste-illustratrice connaissant l’art archaique hongrois, elle se lasse cependant de ses succès matériel, les trouvant vains , et cultive une vie intérieure remplie de doutes et de questionnement, en particulier avec ses amis proche, Joseph, Hannah et Lilli. Elle est surtout connue par son livre « Dialogue avec l’ange », retraçant le contact mystique mais naturel qu’elle a eu, avec 3 amis , de cet ange, dont la voix se manifesta ; Le 25 juin 1943, au cours de leurs discussions quotidiennes, alors que Gitta présente ses réflexions à Hanna, celle-ci avertit : « Attention ! Ce n’est plus moi qui parle ! » .

Commencent alors les Dialogues avec l’ange : 17 mois d’un enseignement spirituel reçu et transmis par Hanna, qui s’achèvera dans un ancien collège transformé en atelier de confection militaire pour tenter de sauver plus d’une centaine de femmes et d’enfants juifs. Elle manquera de peu la mort, sommée de dire combien d’ouvriers se trouvant dans l’atelier, avec exécution immédiate si elle se trompait de chiffre. Ne sachant que faire, elle s’entend dire le bon chiffre (72), soufflé, canalisé par l’ange.

Alors que l’étau nazi finit par toucher la Hongrie en mars 1944, Joseph est déporté le 3 juin et Hanna et Lili partiront le 2 décembre à Ravensbrück. Ils ne reviendront pas. Gitta se retrouve seule avec les cahiers où sont transcrits les enseignements. Cet ange, ou ces anges, car Gitta décrit ces présences comme si elles étaient une ou plusieurs, continuent de l’adombrer , et lui proposer une vision spirituelle renouvellée, précurseur des décennies qui suivront. Ce qui touche avant tout, c’est le pragmatisme et la simplicité avec lesquels ces rapports métaphysiques se sont fait, qui interpellent encore aujourd’hui et sont rares par sa qualité

« Dialogue avec l’ange » :

« Le germe est la mort du grain, mais les êtres humains sous la terre ne voient que sa mort , car ils ne voient pas le germe qui va surgir de terre. La mort n’existe pas. « 

Gitta :  » Quelle est la vraie humilité ? « 
Ange :  » Si tu baisses la tête et que tu t’élèves, c’est la vraie.

Si tu baisses la tête et que tu te rabaisses, c’est la fausse. «

« Si tu vois quelque chose s’écrouler, c’est que c’est la lumière qui s’approche »

« Que voulez-vous donner,

s’il n’y a rien en vous !

Vous êtes des pots misérables sans la Boisson.

A celui qui vraiment demande à boire,

la Boisson est donnée. »

  .

« L’indice est la Joie.

Je ne peux pas dire mieux.

C’est un indice sûr.

Une seule place où trouver la Joie :

au-delà de la personne. »

  .

« Lui est silence,

Lui qui est toujours avec vous.

Son enseignement est aussi silence.

Ce qui est silence

ne peut être dénaturé.

Aussi celui qui se cache

derrière tous les mensonges

ne peut s’y glisser.

L’invisible ne peut être figuré.

Ainsi Lui ne peut être défiguré. »

Ces entretiens d’archives témoignent de l’esprit éclairé qu’était Gitta Mallasz :

3 ans avant son décès, Gitta Mallasz se confie pour l’émission « Dites-moi » de la télévision belge :


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