CONSTELLATIONS

Accueil » Non classé » Icare : la sagesse d’un vieux mythe

Icare : la sagesse d’un vieux mythe

28280078_1626491394130836_2051833308012234516_n

LA SAGESSE D’UN VIEUX MYTHE
Un extrait du livre « Advaïta », par l’écrivain Daniel Meurois, qui interprète le mythe d’Icare, à méditer…

« Qui ne se souvient pas du fameux mythe grec d’Icare ? Pour s’échapper du labyrinthe qui le maintient prisonnier, le héros se confectionne des ailes à partir de plumes et de cire. C’est ainsi qu’il espère ne plus être à la merci de l’impitoyable Minotaure. Malgré les mises en garde de son père – Dédale, l’architecte du labyrinthe en question – Icare enivré par son envol, s’approche trop du
soleil… La cire de ses ailes fond alors rapidement et
l’apprenti-oiseau qu’il était devenu tombe dans la mer pour
s’y noyer aussitôt.
Quelle allégorie parlante que celle de cette petite histoire
que l’on retrouve parfois dans les livres pour enfants !
Les quatre éléments classiques de notre monde y figurent
très clairement : les énergies plombantes et primaires
de la Terre sont incarnées par le MInotaure – taureau du roi Minos – tandis que celles, apparemment toujours libératrices, de l’Air indiquent à Icare la voie de l’altitude.
Le soleil, quant à lui, représente de toute évidence le
Feu divin, à la fois Idéal à atteindre et « Justesse suprême ».
La présence de l’Eau, enfin, symbolise cette sorte de
matrice émotionnelle dans laquelle l’être humain a tendance
à tomber facilement jusqu’à s’y laisser engloutir…
Quand on a bien décodé cela, on perçoit aisément que
l’histoire d’Icare c’est celle de l’orgueil, de la prétention,
de l’immaturité et de l’inconscience que nous rencontrons
tous un jour ou l’autre sur notre route vers nous-même.
Le mythe d’Icare met ainsi en évidence l’existence des
sphères de conscience que doit traverser tout être qui entreprend de se réveiller.
Chacune d’elles correspond à un piège de la personnalité
incarnée, à une embûche que chacun de nous doit apprendre
à surmonter à mesure de son avance.
C’est de cela dont il me faut vous parler car
si les gros nuages de l’égo sont assez facilement décelables,
il n’en est pas de même de certaines brumes subtiles
et perfides qui s’en dégagent possiblement lors de sa prise
de hauteur.
Il faut en être averti car ces brumes, elles, perturbent la
boussole intérieure de celui qui croit – trop tôt – avoir appris
à voler.
Elles sont de nature à troubler dangereusement son « altimètre »,
c’est-à-dire sa lucidité.
Pour tout dire en peu de mots, il faut être conscient du
fait que le voyage qui mène de soi à Soi n’est pas un trajet
direct. Il ne se parcourt pas en ligne droite…
Il s’effectue avec des pauses, des modifications de plan
de vol, des changements d’appareil, des pertes de bagages
et parfois même des atterrissages forcés.
Ses vicissitudes sont le lot de tout pèlerin »


Laisser un commentaire