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L’image du jour (28)

« Non, nous ne laisserons pas enfermer » – Alexandre Jardin

A l’heure où le gouvernement fait interdire de manière sinistre et incohérente la vente de livre, rappelant le prophétique « Farenheit 451 », nous ouvrons la Parole Citoyenne à l’écrivain Alexandre Jardin, que nous remercions pour sa prise de position publique qui l’honore :

Sommes-nous obligés de nous laisser enfermer comme des rats par l’État terrifié par son impuissance ? Non ! Emmanuel Macron est-il assez légitime pour dynamiter notre économie en répandant l’angoisse et la tristesse qui, ce matin du 29 octobre, frappent la nation ? A-t-il le droit moral de s’attaquer avec une telle brutalité aux librairies fragilisées, aux théâtres en déroute, aux musées déjà presque vides et aux cinémas sinistrés ? À notre culture ? Qui donc aurait ce droit ? Dans une société complexe qui se veut démocratique, personne n’a le droit d’hypothéquer la survie à long terme de la France et de défoncer sa culture.

C’est ce système-là, délirant, qui ne doit plus être toléré. Avant-hier soir, un seul homme a pensé à la place de toute la nation. Une cervelle solitaire a défendu un système vertical sans discernement qui nous surplombe et qui, jusqu’au bout, mettra la nation à l’arrêt afin de bétonner sa défense quand viendra le temps du judiciaire. Mille fois hélas, car la logique judiciaire hors de contrôle et folle conduira tous nos dirigeants à se protéger. Les premières perquisitions chez des ministres ont sonné le glas du bon sens français. Il y a un grand sujet juridique à traiter. Protégeons nos dirigeants, sinon ils détruiront le pays. Et leurs intérêts ne coïncideront pas avec les nôtres.

Euthanasie

Au-delà d’Emmanuel Macron englué dans la folie d’une Ve République essoufflée, c’est tout notre système qui devient cinglé en euthanasiant depuis Paris la vitalité et l’optimisme de notre peuple. Car désormais toutes les anticipations économiques sont désastreuses et mortifères. L’État, naguère pôle de calme et de sérénité publique, est devenu source d’instabilité. Le coup mortel est parti avant-hier soir à 20 heures et, quels que soient les aménagements improvisés, la technocratie fébrile ne maîtrise plus les inductions tragiques de ses décisions hâtives.

Parlons net : tout citoyen qui, ce matin, refuse d’abdiquer sa liberté d’aller et venir pour faire vivre la France dans l’optimisme est-il changé en fripouille désirant refroidir son prochain ? Non. En assassin d’envergure ? Non. En monstre au service de son seul égoïsme ? Non, mille fois non ! Ce qui nous arrive est hallucinant. J’accuse mon État d’erreur historique. Le métier du politique est de donner le courage d’exister, pas de décourager la nation, pas de transformer le pays de d’Artagnan en Ehpad géant.

Tartufferie

Nous devrions défendre la liberté d’expression tout en nous laissant enfermer ? Quelle tartufferie. Des accusateurs ivres de peur ne comprennent pas que l’on peut refuser cette décision d’enfermement par patriotisme ; en étant un citoyen mature doté de valeurs, un citoyen qui regarde la liberté comme une valeur aussi haute que la sécurité ; un citoyen civique qui voit bien qu’on ne peut pas traiter une pandémie longue durée comme un épisode ; un citoyen républicain de fibre qui sait que la Constitution de la Ve République nous garantit des droits fondamentaux qui ne sont pas des plaisanteries mais l’héritage de longs siècles de combats ponctués de révolutions ; un citoyen debout qui, sûr de son éthique, fait observer qu’Emmanuel Macron, prince du moment, n’a pas reçu de mandat céleste pour liquider les libertés fondamentales françaises ni établir à la sauvette un État sourdement policier ; un citoyen qui, soucieux de l’avenir collectif, croit qu’il est positivement fou de faire entrer durablement la société dans une culture de la peur intensive ; un citoyen qui, lucide face à l’effondrement économique et la ruine durable de l’État, voit avec effroi que les conséquences matérielles de l’enfermement collectif sont plus dangereuses que le Covid ; un citoyen qui, sidéré, constate que cette épidémie n’est pas la peste noire mais une pandémie qui abat essentiellement nos vieux – pardon de le dire – voués à périr parce qu’il arrive que l’homme finisse sa vie à un âge avancé ; un citoyen qui refuse fièrement que le pouvoir politique soit soudainement docile aux ordres d’un « Conseil scientifique » qui, détenant la clef de la sagesse, aurait pour mission divine de dissoudre les pouvoirs démocratiques au nom d’un bien médical qui bazarderait tous les autres ; une âme civique qui, enfin, exige de son État qu’il combatte un virus mortel selon nos valeurs et non contre nos valeurs. Celles de la France.

Je sais ce qu’il en coûte de regarder Covid les yeux dans les yeux. Tout cela m’est apparu avec clarté dans les larmes au lendemain de l’enterrement de Pierre Caro, mon beau beau-père, l’homme qui m’a donné mes gestes, l’homme qui m’éleva vers des valeurs hautes, dont le courage de rester soi, et qui, hélas, vient d’être foudroyé à 89 ans par le Covid en laissant ma mère, sa Juliette, laminée de douleur. C’est précisément de l’avoir vu de très près, et d’en avoir été endeuillé, qui me rappelle que nous, Français, devons vivre selon nos valeurs les plus exigeantes et non selon nos trouilles. Faisons tout pour réduire l’afflux vers les hôpitaux sans jamais attenter à notre identité, à ce qui donne du prix à notre existence. Sinon, pourquoi vivrons-nous ?

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Restons des Mensch, de grands citoyens, pas des blattes timorées courbées. Les générations qui nous ont précédés ne se sont pas terrées dans leur appartement parce que le pays était bombardé, ou frappé d’épidémies autrement plus graves. De Gaulle ne fit pas sonner le tocsin en 1963 parce que la crise de Cuba menaçait notre survie même face à une guerre nucléaire ; ce qui était tout de même plus dangereux. Non, il demanda à la nation de persévérer dans sa vie avec sang froid, à la France de rester la France.

Respect

On me dira que je suis bien léger de ne pas considérer avec compassion la nécessité de réduire la propagation du virus coûte que coûte afin que nos hôpitaux ne soient pas débordés. Je réponds sans ambages que la mort de nos vieux (moyenne d’âge des décès dus au Covid : 84 ans) est un phénomène étroitement lié à la vie. À vouloir refuser la mort, on refuse la vie. Alors, au lendemain des annonces fébriles d’un gouvernement effrayé, nous citoyens devons nous poser en garants de la France.

La bonne nouvelle, c’est que nous ne sommes pas obligés d’obéir aux angoisses d’Emmanuel Macron et à ses décisions rabougrissantes et hasardeuses. Nous ne sommes pas forcés de le laisser paupériser les classes populaires. Nous ne sommes pas obligés de collaborer à l’annihilation de notre puissance collective bâtie par tant de générations. Pour protéger les fragiles avec amour, nous ne sommes pas astreints d’obéir aux délires incohérents de son administration.

La bonne nouvelle, c’est que nous pouvons faire confiance à nos élus locaux qui, au plus près du terrain, sont mieux à même de prendre des décisions raisonnables et pertinentes sans attenter au pays.

La bonne nouvelle, c’est que nous allons nous respecter en restant libres, sans nous comporter comme des toutous, en affirmant des valeurs élevées : le respect des relations qui fondent nos vies, le respect obsessif des soignants, le respect des restaurateurs qui font tant d’efforts pour faire respecter les gestes barrières, le respect des emplois raréfiés, le respect de nos vieux si vulnérables.

La bonne nouvelle, c’est que nous allons aider notre président à refaire confiance à la société et aux territoires avec une courtoisie qui n’aura d’égal que notre fermeté. Redressons-nous !

La bonne nouvelle, c’est que nous avons la possibilité de refuser que l’État, arc-bouté sur sa police, nous enferme inexorablement. Un grand peuple n’est soumis qu’autant qu’il le veut bien. Tenez-vous droit.

Non !

La bonne nouvelle, c’est que nous pouvons dire NON très poliment à un État répressif, un État anxiogène, un État devenu un problème pour les territoires et non plus une solution. Il suffit de faire circuler massivement le hashtag #NON sur les réseaux. Maires, dites #NON puisque vous le pensez quasiment tous (je le sais, je vous parle quotidiennement). Salariés, dites #NON à la mise à mort de votre secteur économique, #NON à l’équarrissage des industries culturelles sur une affichette scotchée sur votre lunette arrière, #NON au comportement tatillon des contrôleurs divers et variés, #NON à la fermeture de votre bar, #NON à toutes les procédures démentielles qui désorganisent et fragilisent les entreprises qui font tout pour survivre, #NON à la culture de la trouille qui ne permet pas des stratégies sereines et efficaces.

Et la plus fabuleuse des nouvelles, c’est que nous allons faire entendre une idée cardinale : notre liberté de mouvement n’est pas négociable. Nos valeurs nous interdisent de déroger à notre dignité, nous, Français, ne sommes pas prêts à être dressés par un État-flic. Les Français libres de jadis nous l’ont enseigné.

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La bonne nouvelle, c’est que nous allons nous en sortir avec dignité et que, après cette guerre contre la peur, notre président devra venir à lui-même ; car enfin, si des conseillers terrifiés ont pu prévaloir, il ne saura toujours rester sourd à un peuple responsable qui dit #NON à son amenuisement. Aidons-le à ne plus faire la guerre à la nation. Avec toute notre bienveillance, soyons ce #NON positif.

article original : https://www.lepoint.fr/debats/alexandre-jardin-non-nous-ne-nous-laisserons-pas-enfermer-30-10-2020-2398740_2.php

L’image du jour (14)

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« Ton corps n’est rien d’autre qu’une pensée. une forme visible et concrète de tes pensées.Libère-toi des chaînes de tes pensées ,et ton corps aussi sera libre. » Richard Bach

L’image du jour (8)

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« Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux. »

Benjamin Franklin